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« Hockey, Playoffs… and Other Animals »

En lisant un article fort intéressant dans Le Devoir  sur la place de l'anglais au détriment du français au Québec ( Roberge envoie l’OQLF vérifier la place du français dans le hockey junior majeur ), une publicité (pas mal ciblée, vous me direz) apparaît juste à côté. Trouvez l’erreur (ou les erreurs)...  Le ministre de la Culture, Mathieu Lacombe, devrait faire de même dans le milieu des arts et faire le ménage dans les fonds publics et les subventions qui servent à la création d’œuvres (chorégraphiques notamment) comme Cutting Through the Noise  (2024)   Plasticity/Desires (2024) On the Brink (2020) Breach (2019), et on en passe… Des créateurs d’ici, soit dit en passant, entre autres, un chorégraphe québécois diplômé de l’École de danse contemporaine de Montréal. Ces belles créations sont présentées à l' Agora de la danse située dans l'édifice Wilder ... Maudit qu'on hait ce nom insignifiant. ( Je me souviens...de Ludmilla Chiriaeff ) ----- Image : capture d'
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L'autre pénurie

Dans une épicerie près de chez vous, il n’y a pratiquement plus de caissières. Non pas par manque de personnel, mais bien parce que les dirigeants de ces grandes entreprises fort lucratives réduisent sans cesse les heures de travail de leurs employés. Cette tactique a pour but de « couper dans les dépenses » et, surtout, d’inciter les clients à utiliser les caisses libre-service. Comme clients, nous travaillons dorénavant pour eux.  À l’instar d’un certain Starbucks à New York , dont les employés sont en « lutte pour des conditions équitables », les entreprises d’ici cherchent elles aussi par tous les moyens possibles à réduire les heures de travail de leurs employés, les laissant dans des conditions de travail toujours plus précaires et exécrables. Ne pouvant subvenir à leurs besoins de base avec un maigre emploi à temps partiel, plusieurs travailleurs n’ont d’autres choix que de quitter leur poste. Bye, bye, boss. Une roue sans fin dans la misère, la dèche et la précarité.  Dans une

Le marqueur «X», ou, qu’est-ce qu’une femme?

Avant même que le « comité de sages » sur l’identité de genre se prononce «  [l]es personnes s’identifiant comme non binaires pourront désormais demander que leur permis de conduire et leur carte d’assurance maladie soient marqués du sigle "X"…  ». À quoi sert ce comité, alors ?  « Mais d’abord : qu’est-ce qu’une femme? », demandait pertinemment la grande Simone de Beauvoir dans son ouvrage phare, publié il y a 75 ans cette année, Le Deuxième sexe (1949). « " Tota mulier in utero  : c’est une matrice", dit l’un », répondait-elle, citant ici Hippocrate, le père de la médecine occidentale. Et c’est ainsi, d’ailleurs, que la science différencia le sexe féminin du sexe masculin, par leur anatomie, leur physiologie, bref, par la biologie.  « Tout le monde s’accorde à reconnaître qu’il y a dans l’espèce humaine des femelles ; elles constituent aujourd’hui comme autrefois à peu près la moitié de l’humanité… », poursuit la célèbre auteure et mère symbolique de nombreuses f

Ludmilla Chiriaeff (encore)

Le milieu de la danse au Québec est un milieu toxique, chiche, administré à forte majorité par des hommes, des « gestionnaires » masculins complètement déconnectés de la réalité du XXIe siècle, sans grande vision ni véritable connexion avec les arts, encore moins avec la mémoire des femmes, pourtant majoritaires sur le terrain, ces femmes mêmes qui ont créé, œuvré, construit les compagnies de danse qu’ils dirigent.  En 2017, on écrivait «  Je me souviens… de Ludmilla Chiriaeff  », alors que la Maison de la danse à Montréal avait été nommée « Wilder », histoire de souligner le premier propriétaire des lieux... Toute une vision. Une belle gang de champions. Au revoir, la mémoire des femmes.  En 2022, Ludmilla Chiriaeff fut nommée personnage historique au Québec . Il n’est jamais trop tard.  Et aujourd’hui, en 2024, alors que les Grands Ballets canadiens de Montréal eux-mêmes devraient célébrer la fondatrice de leur compagnie, Ludmilla Chiriaeff, le directeur, Marc Lalonde, parle plutôt

Existe-t-il un équivalent féminin à Denis Coderre?

L’ancien maire de Montréal, Denis Coderre, est de retour dans la sphère publique. Pour son plus grand plaisir. Celui qui a régné pendant quatre (longues) années sur la métropole, après avoir été député à Ottawa, revient dans l’arène politique. Enfin, presque. Il maintient pour le moment un simili suspense, mais devrait bientôt annoncer qu’il briguera la chefferie du Parti libéral du Québec (PLQ).  Chemin faisant (et bientôt celui du Compostelle), Denis Coderre est donc de retour sous les projecteurs, créant autour de lui un véritable cirque médiatique. Et il adore ça. Car M. Coderre est particulièrement friand, voire accro aux micros, aux caméras et aux kodaks. Devant une meute de journalistes, il est heureux, comblé, surexcité. Il salive. Un vrai poisson dans l’eau.  En perpétuel manque de lumière, M. Coderre a besoin d’exister dans l’espace public. Pas de servir, non. Seulement d’être au pouvoir. Il a besoin de diriger, de régner, d’être vu, connu et, surtout, reconnu – s’attendant m

Lâchez les œuvres d’art, chers militants !

Depuis quelques années, ces histoires n’ont cessé de défiler. Pour des raisons obscures, mais aussi par simple imitation – les êtres humains aiment imiter leurs compères, leurs congénères et certains colons –, des militants écologistes s’en prennent à des œuvres d’art dans différents musées du monde entier, les aspergeant de peinture, de sauce tomate, de farine ou d’autre substance raffinée ou colorée, pour ensuite se coller les mains quelque part sur une vitre ou un plexiglass à proximité.  Le but ? Obtenir l’attention médiatique à leur cause environnementaliste, écologique ou autre. Soit. On comprend l’urgence. Maintenant, pourriez-vous s’il vous plaît vous calmer le pompon, chers militants ?  La question se pose certainement : pourquoi s’en prendre à des œuvres d’art, bordel ? Que viennent faire Monet , Van Gogh , Degas, Klimt , Vermeer ou encore de Vinci dans toute cette affaire de GES et de réchauffement planétaire ?  Qu’ont-ils fait de mal, eux, « contre » le climat, l’agricultu

L’annus horribilis caquiste

L’année n’est pas encore terminée mais, à quelques jours seulement de la fin des travaux parlementaires, on peut affirmer sans se tromper que 2023 fut sans contredit l’ annus horribilis du gouvernement caquiste. Après avoir trôné dans les sondages depuis son élection en 2018, la Coalition avenir Québec (CAQ) est en baisse de popularité , et le premier ministre François Legault lui-même en arrache. Disons-le franchement, depuis des mois maintenant, la situation caquiste est particulièrement « di’icile ». Mais que s’est-il passé, ma foi ?  Bonne année 2023 !  L’année avait pourtant bien commencé alors que le parti de M. Legault avait obtenu un « mandat fort », avec 90 députés élus en octobre 2022, lui permettant ainsi de régler des gros dossiers, et même, de réaliser de grandes choses pour le Québec. Or, la débandade de la CAQ a débuté au printemps dernier.  En mars, malgré l’incertitude économique et les avis contraires de nombreux experts, le gouvernement caquiste a décidé d’aller de

La grosse tête brûlée

Lorsque Donald Trump a involontairement quitté la Maison-Blanche, on se disait qu’on aurait enfin la paix. Sous sa gouverne chaotique, houleuse et fort douteuse, s’informer sur la situation américaine relevait du défi, tellement tout était devenu insupportable. Pu capable d’entendre sa voix, encore moins de l’écouter répandre ses conneries, ses âneries, ses vacheries, ses tromperies et autres calomnies typiquement trumpistes. Trop imbuvable. On en faisait de l’urticaire. Après sa défaite électorale, donc, c’était enfin la fin de l’omniprésence du président orange dans le paysage médiatique. Du moins en apparence. Une tête brulée. Un écervelé. Un narcissique fini. Un être malhonnête. Bon débarras. Bye, là. La tête brûlée orange  Au Québec, ces temps-ci, c’est l’ex-députée de Québec solidaire (QS), Catherine Dorion, qui réapparaît dans le paysage, provoquant dans son sillon une montée d’urticaire populaire. On croyait pourtant être débarrassé. Mais non. Là revoilà qui revient à la charge

Lorsque les femmes seront vraiment en grève

Mardi le 24 octobre dernier, les femmes en Islande étaient en grève pour réclamer l’équité salariale et mettre fin à la violence basée sur le genre. Dans tout le « pays de glace », une des sociétés les plus égalitaires au monde, durant une journée entière, les écoles étaient fermées, les transports collectifs étaient retardés, les hôpitaux avaient moins d’effectif et les chambres d’hôtel ont cessé d’être nettoyées. Même la première ministre islandaise, Katrin Jakobsdóttir, est restée chez elle dans le cadre de la grève des femmes, espérant que « d’autres femmes de son gouvernement » feraient de même.  Toutes les Islandaises étaient appelées à refuser le « travail rémunéré et non rémunéré », incluant les tâches ménagères. Vous imaginez ? Cette journée de grève des femmes – une journée entière, soit dit en passant, de minuit à minuit – a dû être longue pour plusieurs employeurs, privés comme publics. Car lorsque les femmes cessent en grand nombre de travailler, incluant les tâches non-r

L’entre-soi québécois

Au cours des dernières années, plusieurs artistes, humoristes et personnalités publiques ont déploré le manque de diversité culturelle à la télévision québécoise. Et à regarder l’émission phare Tout le monde en parle ( TLMEP ) du 1 er  octobre dernier, force est de constater que s’ils n’ont pas totalement raison, ils n’ont pas complètement tort.  Si vous avez manqué la très populaire émission de Radio-Canada de dimanche dernier, voici ici la liste des invités  : « Claude Meunier, Marc Labrèche, Josée Deschênes, Marc Messier et Diane Lavallée, à l’occasion du grand retour de  La petite vie ; le cinéaste Denys Arcand, qui présente son film  Testament ; Louis Morissette, qui présente son premier spectacle solo,  Sous pression ; les ministres François-Philippe Champagne et Pierre Fitzgibbon, à propos du projet d'usine de batteries de l'entreprise Northvolt; l'entraîneur-chef des Canadiens de Montréal, Martin St-Louis, et les joueurs Rafaël Harvey-Pinard, Mike Matheson, Samuel

Qui sauvera nos journaux ?

Il n’y a pas à dire, le Québec traverse ces temps-ci plusieurs crises : la crise du logement,  la crise de l’itinérance, la crise des opioïdes, la crise climatique, la crise inflationniste, etc. – nommez-les, les crises qui secouent présentement le Québec. (Ne manque à cela qu’une bonne vieille crise sociopolitique identitaire ou nationaliste qui réanimerait les ardeurs indépendantistes, mais je m’éloigne.)  Parmi toutes ces crises, il y a également celle des médias. Il ne faudrait surtout pas l’oublier, celle-là. À l’instar de la crise du logement, que le gouvernement caquiste a niée pendant des années, la crise des médias ne date pas d’hier non plus. On l’a vu venir, elle aussi, il y a de cela plusieurs années. Et la situation ne cesse de se dégrader.  Afin de contourner le projet de Loi sur les nouvelles en ligne , Meta (Facebook et Instagram) a décidé de bloquer le contenu des médias canadiens de leurs diverses plateformes. Et bientôt ce sera au tour de Google. Au Québec,   pendant

Manif de la rage climatique (photos)

----- Photos  : Sylvie Marchand, Manif de la rage climatique, Montréal, 29 sept. 2023.  Fil de presse (29 sept. 2023) : Des étudiants en grève manifestent pour le climat à Montréal ( Le Devoir )  Manifestation à Montréal pour dénoncer « l’inaction prolongée des gouvernements » ( La Presse )

Manif du Front commun à Montréal (photos)

L’automne sera chaud, dit-on. Et c’est parti, mon kiki, avec une manifestation monstre réunissant des dizaines de milliers de travailleurs issus des différents secteurs publics au Québec (Éducation, Santé, etc.), formant ainsi un front commun à la table des négociations avec le gouvernement caquiste. *** Coup de théâtre sur l'avenue du Parc, une banderole a été lancée du toit d'un immeuble juste à l'arrivée de la foule. « Rien ne bouge aux tables, ça suffit le niaisage! », pouvait-on y lire. *** Des représentants syndicaux, dont Magali Picard (au centre) présidente de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec. *** Certaines grosses « têtes d'affiche » du gouvernement Legault étaient présentes (enfin presque), offrant des peanuts  aux manifestants, à l'angle des rues Sherbrooke et McGill. *** *** MC Gilles, de la populaire émission Infoman , était évidemment présent, tirant la langue à notre photographe... ----- Photos  : Sylvie Marchand, manif front

« Femme, Vie, Liberté » Montréal (photos)

Un an après la mort de Mahsa Amini, la révolution iranienne se poursuit...  La   ministre des Affaires étrangères du Canada, Mélanie Joly, qui annonçait récemment de  nouvelles sanctions à l'Iran , marchant avec le député et chef adjoint du NPD, Alexandre Boulerice. ----- Photos  : Sylvie Marchand, Manif Femme Vie Liberté , Montréal, 16 sept. 2023.  *** Fil de presse  :  Un an après le décès de Mahsa Amini, le Québec marche en soutien à l’Iran , ( Le Devoir , 16 sept. 2023) Un an après la mort de Masha Amini, Montréal marche en soutien aux Iraniens  (Radio-Canada, 16 sept. 2023) À lire aussi :  La femme la plus courageuse du monde , La Presse , 14 sept. 2023  La théocratie ne s'effondre pas assez vite pour le salut des Iraniennes , Le Devoir , 16 sept. 2023 À visionner  : Le documentaire  Nous, femmes iraniennes  (2023)

Arroser son char

Un de mes voisins adore son char. Il aime en fait leurs deux voitures – le couple en possède chacun une – mais il affectionne plus particulièrement son véhicule à lui, une mini-fourgonnette Dodge Grand Caravan bourgogne et ringarde qu’il nettoie plusieurs fois par semaine, même l’hiver.  Tel un rituel réglé au quart de tour, monsieur sort dehors, prépare son équipement, l’étale au sol. Muni d’une éponge, d’un sceau et d’un long boyau d’arrosoir, il lave soigneusement sa bagnole en l’arrosant abondamment. Il la frotte, la récure, la bizoune ici, l’astique là, passe l’aspirateur à l’intérieur, ouvre bien grandes toutes les portes, l’aère pendant des heures, tout cela en faisant retentir le son de son démarreur à distance plusieurs fois durant l’opération – Bip, bip ! Bip ! … Bip, bip, bip ! … Bip !  « O.k., c’est beau, on a compris. Tu laves ton gros char, mon homme ! », me dis-je à moi-même chaque fois qu’il lave sa maudite van. Oui, il m’énarve.  Mais au-delà de mon aversion pour ce vo